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La rumeur du monde

Ce blog a pour objectif de proposer "une pensée par jour", comme une méditation ... Ce que me livre l'actualité, ce que je vois, j'entends, je sens, ce que je pense et j'imagine, ce qui hante mon monde intérieur, voilà ce qui m'inspire, et parfois j'y associe mes photos. Toi, lecteur, lectrice, tu peux réagir, donner ton avis, et bien sûr partager, tant que la source est indiquée. Un pensiero al giorno. In italiano! E ogni tanto, con le mie foto. L'italiano non è la mia lingua materna. Scrivo qui ciò che mi suggeriscono il mondo e la mia vita quotidiana. Tu che mi leggi, puoi condividere, indicando la fonte, reagire, dare la tua opinione. Benvenuto/a!

De l'importance des livres que l'on lit

Publié le 1 Janvier 2016 par Itxaso

Aujourd'hui est un jour funeste.
Aujourd'hui, les droits d'auteur concernant l’œuvre d'un être humain appelé Hitler tombent dans le droit public.
Ce qui veut dire concrètement que ce texte pourra être publié librement par n'importe quelle maison d'édition.
Cela sera le cas cette année paraît-il. Par la même maison d'édition qui l'avait déjà publié en 1934. Cette fois, assortie d'un appareil critique, histoire de se donner bonne conscience et d'expier sa culpabilité.
Franchement, tout le monde sait ce que contient le livre et tout le monde sait se positionner par rapport à ce type de contenu ... Qui achètera le livre rien pour son appareil critique? Franchement qui?
Cela ne serait pas plus simple d'interdire carrément le texte, en vertu de la loi contre la publication des textes qui incitent à la haine?
Interdire ce texte, rompre avec ce passé honteux et passer à autre chose?
Certain-e-s évoquent "la portée pédagogique" de la lecture orientée d'un tel texte. Lorsque je vois comment la plupart des élèves s'approprient le contenu de mon cours allant parfois jusqu'à me faire dire le contraire de ce que je dis, je suis un peu inquiète quant à la capacité de compréhension des intentions par rapport à un texte et à une démarche éditoriale.
Non, l'interdire, c'est vraiment le mieux, le plus simple pour tout le monde. Une vraie position, un positionnement qui, en plus, permettrait de prendre en compte la souffrance -et la demande- des victimes du programme du texte en question.
J'ai lu qu'en Israël, il y a quelques années, un auteur avait été retiré des programmes scolaires parce qu'il avait été très condescendant par rapport aux Juifs orientaux. Cette décision avait été motivée, entre autres, par le fait qu'il était hors de question de faire lire aux élèves juifs orientaux un auteur qui se montrait raciste envers eux, et ce, indépendamment de la qualité littéraire du dit auteur.
Une décision intéressante, courageuse, que l'on gagnerait à imiter dans nos contrées.
Si on faisait la liste des auteurs en fonction de la cohérence entre leurs actes, leur pensée et leurs écrits, cela éclaircirait un peu le panorama du monde littéraire et intellectuel, et cela ne serait pas plus mal.
Meilleurs vœux!
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